Autre différence notable avec la Guerre d'Algérie, l'Indochine comptait seulement 34500 citoyens français, Asiatiques et métis français inclus, trente fois moins qu'en Algérie. Cookie management | En août 1945, le Việt Minh, mouvement indépendantiste vietnamien d'obédience communiste, profitant du coup de force des Japonais de mars dans le contexte de la guerre du Pacifique, prit le pouvoir lors de la révolution d'Août, notamment dans la colonie française du Tonkin. Pas d’évaluation dans les JO de 1971, 1986 et 1999, ce qui fait penser qu’ils ont été ajoutés aux Morts pour la France. L’arrivée de Mao Zedong à Pékin met fin à l'isolement diplomatique et militaire du Việt Minh et amplifie la menace communiste ressentie par les États-Unis. nécessaire] de la convention signée le 6 mars 1946, à sa demande, par Jean Sainteny avec Hô Chi Minh, en plein accord avec le général Leclerc (accords Hô-Sainteny). La guerre entre Français et Việt Minh, outre un lourd bilan humain et matériel, aura d'importantes conséquences dans l'avenir du Viêt Nam, du Laos et du Cambodge. En octobre 1951, le général de Lattre tenta de convaincre le pape Pie XII, par un voyage à Rome d’intervenir en faveur de la France auprès des évêques et des notables catholiques du Viêt-nam[34]. Au même moment, une « contre-propagande » se développe en Belgique[47], où la gauche est rejointe par un monde catholique qui « voit sa survie outre-mer dans la dissociation claire entre colonisation et christianisation »[47]. Hubert Beuve-Méry est le premier à évoquer « Une guerre sale » dans Le Monde du 17 janvier 1948, expression reprise comme "sale guerre" 4 jours après dans L'Humanité. Ces censures causent la démission du directeur de l'UFI début 1950 et affaiblissant les journaux clients, qui avaient au même moment, entre 1949 et 1952, massivement couvert les actions parfois violentes du PCF contre la Guerre d'Indochine qui est alors en passe, avec l'aide américaine, de devenir une guerre contre le communisme plus qu'une guerre coloniale. Voici son diagnostic lucide sur la situation : « J'ai recommandé au gouvernement la reconnaissance de l’État du Viêt Nam, il n'y avait pas d’autre solution. Les derniers militaires français quittèrent l'Indochine par le port de Saïgon en février 1958, soit 100 ans après la prise de Saïgon, en 1858[réf. À peine arrivé en octobre 1945, d'Argenlieu demande à Jacques Fischbacher[35], un ex-planteur de caoutchouc qui avait animé localement la "France Libre" avec Pierre Boulle, futur auteur du film Le Pont sur la rivière Kwai[36] de relancer l'ancienne Agence radiotélégraphique de l'Indochine et du Pacifique (ARIP) liée à l'agence de presse Havas et au monde colonial, avec son émetteur exploité par la CSF, diffusant jusqu'en Australie[37]. Sondages et témoignages" par, "Jean Lartéguy: Le dernier centurion" par Hubert le Roux, "De toute façon la France devra s'en aller" par. Le Việt Minh, mouvement nationaliste fondé par le parti communiste indochinois, en profite pour prendre le contrôle d'une grande partie du territoire vietnamien à la faveur de la révolution d'Août qui aboutit à la proclamation par Hô Chi Minh, chef du parti, de l’indépendance de la République démocratique du Viêt Nam le 2 septembre 1945. Tribulations d’un Cochinchinois à l’époque coloniale", Paris, Editions L’Insomniaque, Petites insomnies, 2013, "Dix trotskistes en correctionnelle" dans, Le Crabe-tambour est un film français, réalisé par Pierre Schoendoerffer, sorti en 1977, Biographie par Raoul Bellaïche pour la revue. tout afficher. À la suite des persécutions orchestrées par le Việt Minh et subies par les Vietnamiens catholiques et loyalistes, s'ensuivit la plus importante opération d'évacuation de l'Histoire, l'opération Passage to Freedom[179]. Andrée Viollis y avait pourtant signé 5 articles sur le sujet dès 1945[121] puis préfacé la brochure du PCF La Vérité sur le Viêt-Nam, militant à l'hiver 1947-1948 pour libérer Vietnamiens emprisonnés[121], avant d'être envoyée par Ce soir en Afrique du Sud et à Madagascar[121]. Please enter a valid email address. Les accords de Genève du 24 juillet 1954 reconnaissent l'indépendance du Laos, du Cambodge et le partage temporaire du Viêt Nam en deux zones de regroupement militaire (l'Armée populaire vietnamienne au nord du 17e parallèle, et le Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient au sud de cette zone de démarcation militaire). L'hebdo se repbatise L'Observateur Aujourd’hui en 1953 puis France Observateur en 1954, quand il tire à plus de 100 000 exemplaires grâce à sa notoriété dans le combat anticolonial[104]. Et les appels à la lutte contre l'oppression, au combat pour l'indépendance, les soldats vietnamiens en écrivaient en français avec de grandes lettres blanches, dans les villages, comme le faisaient les mômes du FTP, les anciens des Jeunesses communistes, quand ils se battaient contre les nazis. Opposant l'Union française au Việt Minh, le conflit aboutit, à la suite des accords de Genève, à la fin de la Fédération indochinoise et à la partition du territoire vietnamien en deux États rivaux : République démocratique du Viêt Nam et Sud-Viêt Nam. Les titres d'articles publiés de 1950 à 1953 par le nouvel hebdo annoncent la couleur: « Détruire le Vietnam c'est détruire la France », souligne Claude Bourdet, tandis que Gilles Martinet dénonce le « bluff indochinois » et Roger Stéphane « les combats douteux de la France »[101]. Dès 1953, le général Catroux, reconnait que « la France, dans de très larges couches de sa population, subit la guerre beaucoup plus qu'elle ne la vit »[154]. Un photographe à contre-emploi." Les grands engagements de la presse française pour la cause anticolonialiste dataient de bien avant la de Guerre d'Indochine, avec les premiers articles au début des années 1930 des grands reporters Andrée Viollis, du Petit Parisien et Pierre Herbart dans l’hebdomadaire Monde. Le livre s'ouvre sur un tableau du pays à l'époque coloniale. Ces deux derniers conflits sont parfois appelés respectivement 2e et 3e guerres d’Indochine. L'Humanité ne consacre d'abord qu'une colonne au Bombardement de Haïphong du 23 novembre 1946, pourtant réel départ de la guerre[116]. Le Laos et le Cambodge sont également concernés par le conflit, le Việt Minh soutenant des mouvements indépendantistes moins importants, le Pathet Lao et les Khmers issarak. La mise en forme de cette section ne suit pas les recommandations concernant la, L'échec des accords : la scission en deux États, À l'issue du conflit mondial : 8 ans de conflit armé en Indochine, Décision politique (mars 1945 - septembre 1945), Octobre 1945 : Leclerc et d'Argenlieu sont à Saïgon, En juillet 1946, Leclerc rentre en France, Rupture politique et militaire (novembre - décembre 1946), Une guérilla sanglante, sans possibilité de faire marche arrière, Demande infructueuse d'un soutien américain à la décolonisation (Nord), Le tournant de 1949 : la Chine s'implique pour soutenir le Nord, La création de l'État du Viêt Nam par la France au Sud, Un changement majeur en Chine devenue communiste, A compter de 1950 : l'enlisement à grande échelle, L'aide des États-Unis à la France ne suffit pas, La guerre d'Indochine vue de la métropole française, Deux généraux portés sur la communication, De nouveaux statuts pour l'AFP et Le Monde, Naissance des hebdos d'actualité L'Obs et L'Express, La presse communiste perd son lectorat populaire, L'Église de France et d'Indochine divisée, Le PCF très engagé à partir de la fin 1949, L'opposition à la guerre dans les entreprises, Les cinéastes, peintres, écrivains et la censure, Les actes d'opposition de civils à la guerre, Otages du Việt Minh et camps de rééducation, Détail des forces françaises en Indochine, L'amiral Thierry d'Argenlieu a pesé lui-même chaque mot, « défense de l’Occident sur le Rhin et le, « lobby, militaire, civil et financier en faveur d'un renforcement de l'effort de guerre », « l'indifférence engendra l'acquiescement à l'inévitable », « la métropole traite le corps expéditionnaire comme une immense Légion étrangère », « la France reconnaît la République du Viêt Nam comme un État libre ayant son gouvernement, son Parlement, son armée et ses finances », « comme des plénipotentiaires importants », « se gagnera d'abord avec le soutien de l'opinion publique », « d'âpres marchandages ont lieu dans le bureau des censeurs », « contre eux une guerre plus efficace que contre le Vietminh », « confirme la valeur de ces troupes et l'autorité de ses chefs », « un tournant dans la guerre d’Indochine », « sacrifie sans compter ses hommes et ses milliards », « dès le danger communiste passé, il faudra, de toute façon, que la France s'en aille », « verrouille tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à une contestation de la politique française », « votre directeur général prendra sur lui d'assumer la responsabilité de ce pour quoi vous étiez dénoncés par un pouvoir excessif », « chargée d'étudier les réformes de l'AFP et de préparer un projet de statut », « prônant l'autonomie de l'Indochine et montrent l'impossibilité de la reconquête », « Vous avez un clairon qui ne sonne que les défaites! Le mémorial des guerres en Indochine se trouve à Fréjus : environ 34 000 noms y sont inscrits. L’empereur Bao Dai « choisit » de s'associer en tant que « conseiller spécial » du premier gouvernement de la République démocratique du Viêt Nam, assurant ainsi la continuité du pouvoir vietnamien et la légitimité de ce gouvernement. Les militaires se sentent abandonnés, financièrement comme moralement. Le nouveau gouvernement, dirigé par Mendès France, promet alors de conclure les accords de Genève au plus tard au mois de juillet 1954, ce qui advient le 22 juillet 1954. Le Parti communiste français, « jeta toutes sa force militante dans une bataille contre la sale guerre avec des arrière-pensées très franco-françaises »[29], mais son action « violente, obstinée, cohérente »[29], que ses militants paient par des morts et blessés graves, de lourdes peines de prisons et des centaines de révocations, lors de la longue grève des dockers de novembre 1949 à mai 1950, n'a pas mobilisé au-delà de ses « marges les plus engagées », selon Jean-Pierre Rioux. Face à L'Obs et au projet de L'Express, Paris Match, alors seul grand hebdo d'actualité anticolonialistes, se remet en cause. L'a… Une des versions du plan proposé - opération Vulture (en) - prévoyait d'envoyer 60 B-29, B-36 et B-47 depuis des bases américaines, appuyés par 150 chasseurs lancés depuis des porte-avions de la septième flotte pour bombarder les positions du commandant Việt Minh Võ Nguyên Giáp, avec l'option d'utiliser jusqu'à trois armes atomiques. En octobre 1945 un ancien de l'Office français d'information (OFI), Michel Peutin, ouvre le bureau de Saïgon [74], avec Jean Hertrich et Jacques Dauphin, ex-résistant gaulliste emprisonné sous l'Occupation à Long Xuyen, réintégré ensuite dans l'armée, puis arrêté et torturé par les Japonais en 1945[74].
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